1. COMPO
  2. Conseil
  3. Portraits de ravageurs
  4. Maladies
  5. Oïdium

Caractéristiques

Oïdium

compo image
compo image
compo image

Caractéristiques

Plante hôte:
fruits et légumes, rosiers, vignes, plantes d’intérieur, de balcon et en bac, jardin d’ornement,
Symptômes:
enroulement, décoloration et chute des feuilles, les tiges meurent
Apparence:
poudrage farineux blanc sur les pousses terminales, les feuilles, les fruits et les fleurs

Période d'infestation

Description

Oïdium

Qu’est-ce que l’oïdium?

Il s’attaque aux espèces végétales les plus diverses, leur soustrait les nutriments et laisse un dépôt blanc sur les feuilles - il s’agit de l’oïdium. Le terme générique « oïdium » comprend différents agents pathogènes cryptogamiques, étroitement apparentés, mais dont chacun s’attaque à différentes plantes vivrières et ornementales. Les espèces végétales les plus fréquemment touchées sont la vigne, les courgettes, les concombres, les groseilliers à maquereau ainsi que les dahlias et les rosiers. Mais les épis de blé sont également touchés.

Les agents pathogènes de l’oïdium sont toujours très spécialisés. Ainsi, un agent pathogène ne s’attaque qu’à une espèce de plante donnée et à d’autres, étroitement apparentées, sans infester en revanche d’autres espèces végétales. Ainsi, le champignon de l’oïdium Podosphaera leucotricha se développe surtout sur les pommiers, tandis que la vigne est attaquée par l’Oïdium tuckeri et les chênes le sont plus particulièrement par l’Erysiphe alphitoides. L’oïdium est originaire d’Amérique du Nord. Après avoir été découverte pour la première fois en Angleterre au XIXe siècle, cette maladie cryptogamique s’est rapidement répandue dans toute l’Europe.

Plantes hôtes

  • Fruitiers : toutes les variétés de pommiers. Les variétés particulièrement sensibles sont : Belle de Boskoop, Jonagold, Cox Orange, Jonathan et Ingrid Marie. Il en est de même pour les groseilles à maquereau et les groseilliers.
  • Légumes : les champignons de l’oïdium infestent de nombreux légumes, par exemple les petits pois, les fines herbes, les concombres, carottes, panais, choux rouges, scorsonères, tomates et courgettes.
  • Rosiers : toutes les variétés de rosiers
  • Vigne : toutes les variétés de vignes, y compris les treilles
  • Plantes d’intérieur, de balcon et en bac : les champignons de l’oïdium infestent de nombreuses plantes, par exemple les bégonias, cissus, hortensias, violettes du cap, aconits, asters, pâquerettes, chrysanthèmes, pieds-d’alouette, bruyères, pétunias, phlox, violettes, clématites, fusain, mahonias et rosiers.
  • Jardin d’ornement : pensées, roses, anémones, gueules-de-loup, tournesols, myosotis, violettes, phlox, aconits, asters, pâquerettes, chrysanthèmes, clématites, mahonias et lilas.

Identifier une infestation d’oïdium

Si vous découvrez sur votre plante de petites taches blanches farineuses sur le dessus des feuilles, il s’agit très probablement d’une attaque d’oïdium. Au début de la maladie fongique, l’agent pathogène n’apparaît généralement que ponctuellement sur les feuilles. Les taches s’étendent toutefois rapidement en un dépôt blanc couvrant toute la surface, qui s’essuie facilement. On observe fréquemment sous celui-ci déjà des zones légèrement brun-rouge. Si l’infestation est déjà avancée, le mycélium s’étend à l’ensemble de la feuille ainsi qu’aux boutons floraux, aux pousses terminales et aux fruits. En l’absence de traitement, les feuilles rougissent, se recroquevillent et finissent par tomber et la plante peut en mourir.

Les rosiers sont en particulier souvent attaqués par l’oïdium (Podosphaera pannosa). Découvrez dans notre article « Lutter contre l’oïdium sur les rosiers - 5 astuces » comment identifier l’oïdium sur les rosiers et le combattre efficacement.

Cycle de vie des agents pathogènes

L’oïdium appartient au groupe des ascomycètes et est ce qu’on appelle un « champignon de beau temps », qui apparaît généralement en fin d’été. Les journées sèches et ensoleillées, avec des températures avoisinant les 20 degrés, sont très propices à sa propagation. Certes, une humidité de l’air d’environ 70% favorise l’infestation, mais pour se propager l’oïdium n’a pas besoin de gouttes d’eau ni de feuilles humides.

Dès le printemps, le vent et les éclaboussures dispersent les premières spores de l’oïdium sur le dessus des feuilles de différentes plantes. Lorsque l’agent pathogène rencontre une plante hôte appropriée, il commence à germer et forme un mycélium. Celui-ci soustrait ensuite la sève des feuilles qui délivre des nutriments essentiels, lui permettant ainsi de se propager. Il en résulte un dépôt blanc qui apparaît d’abord sur la face supérieure des feuilles puis forme des sporophores donnant des spores favorisant la propagation.

L’infestation peut en outre être renforcée par de fortes variations thermiques. Certes, une infestation est plus probable en été par températures élevées, mais dès le printemps, s’il est chaud, le champignon peut infester certaines plantes, car les agents pathogènes hivernent sur les tiges et les bourgeons de la plante dans les sporanges et sous forme de mycélium, le réseau filamenteux du champignon qui absorbe les nutriments et produit des sporophores.

Oïdium & mildiou - les différences

Contrairement à l’oïdium, « champignon du beau temps », le mildiou est un « champignon du mauvais temps » qui se propage presque toujours au revers des feuilles de la plante hôte. Contrairement à l’oïdium, les agents pathogènes du mildiou ne restent pas à la surface des feuilles, mais pénètrent également dans les tissus plus profonds. Cette maladie fongique est donc plus difficile à combattre. Découvrez dans notre article sur le mildiou comment identifier et combattre au mieux cet agent pathogène cryptogamique.

Aspect Oïdium Mildiou
Conditions météorologiques Propagation par temps chaud et sec Propagation par temps frais avec une forte humidité de l'air
Propagation Dépôt fongique en général uniquement sur la face supérieure des feuilles Dépôt fongique généralement uniquement au revers des feuilles
Dissémination L'agent pathogène reste à la surface des feuilles L'agent pathogène pénètre aussi dans les tissus profonds
Symptômes Dépôt blanc, généralement facile à essuyer Dépôt gris-blanc à brunâtre, impossible à essuyer

Lutte

Combattre l'oïdium

Voici comment combattre l’oïdium

Si en contrôlant votre plante vous constatez une infestation d’oïdium, la première mesure à prendre est d’éliminer immédiatement les parties contaminées pour prévenir une propagation rapide des spores à d’autres plantes. Il est recommandé de ne pas jeter au compost, mais aux ordures ménagères les parties végétales éliminées.

Dès les premiers symptômes d’une maladie fongique, vous pouvez appliquer du purin d'orties pour fortifier la plante. Pour lutter durablement contre l’agent pathogène, pulvérisez un fongicide prêt à l'emploi tel que le COMPO Duaxo Spray. Le produit stoppe efficacement la propagation de l’oïdium tout en protégeant la plante d’une réinfestation. Ce spray est utilisable aussi bien sur les plantes ornementales que sur les plantes de terrasse et les rosiers.

Puis-je lutter contre l’oïdium avec des remèdes maison ?

Comme pour de nombreuses autres maladies végétales, Internet regorge de nombreux remèdes maison pour lutter contre l’oïdium. Ainsi, la pulvérisation d’un mélange de lait et d’eau sur les feuilles ou l’utilisation d’un mélange de levure chimique sont censées aider à combattre la maladie fongique. De telles méthodes sont toutefois déconseillées, car l’issue de la lutte reste incertaine. Ils peuvent également représenter un danger pour les auxiliaires comme les abeilles ou les papillons. En principe, une lutte efficace contre les agents pathogènes des champignons n’est possible qu’avec un produit phytosanitaire approprié (fongicide). Les autres mesures ne sont généralement pas efficaces.

Comment bien prévenir l’oïdium ?

Aussi fréquent soit-il, l’oïdium peut en général être évité en prenant les bonnes mesures. Misez sur la sécurité dès le choix des plantes en optant pour des variétés résistantes. Parmi les plantes vivrières résistantes figurent par exemple le concombre « Deltastar », la courgette jaune « Soleil », la tomate « Maranello » et la pomme « Rewena ». Les jardineries proposent de nombreuses autres variétés résistantes à l’oïdium.

Prévenez une infestation dès la plantation en respectant l’espacement prescrit entre les plantes. Ensuite, en matière d’entretien des végétaux, évitez préventivement d’administrer de trop grandes quantités d’engrais azotés, car un excès d’azote risque de rendre les tissus très mous et donc peu résistants, laissant la porte largement ouverte aux spores de l’oïdium. Il est par ailleurs conseillé de maintenir certes une humidité homogène, mais sans mouiller le feuillage. Une circulation d’air régulière est importante surtout sous serre, afin d’éviter la propagation de l’oïdium.

Partager

Inscription à la newsletter

Restez informés

Recevez des conseils d’entretien saisonniers et des inspirations concernant le jardin, le gazon, les plantes, la décoration et bien davantage dans notre newsletter.

 

MERCI BEAUCOUP POUR VOTRE INSCRIPTION!

 

Vous recevez dès à présent une confirmation électronique. Cliquez sur le lien qu’elle contient pour confirmer votre inscription.

Veuillez saisir votre adresse mail.

Veuillez confirmer votre accord en cochant la case.