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  5. Le gui et l’amour — s’embrasser sous le gui

Pourquoi nous embrassons-nous sous le gui ?

Le gui et l’amour

Il était une fois, il y a fort longtemps, de petites graines s’établirent dans la couronne d’un arbre et donnèrent naissance à une plante verte. Au cours des millénaires, cette plante singulière fut à l’origine de nombreuses légendes et mythes que l’on retrouve encore aujourd’hui dans les us et coutumes de différents pays. Le traditionnel baiser sous le gui est particulièrement connu. Pourtant qu’est-ce qui rend cette plante si singulière et d’où vient la coutume de Noël ?

« Under the mistletoe »

Du gui tous azimuts

Pendant la période de Noël, difficile de faire l’impasse sur les rameaux verts aux petites baies rondes : entrées de maison, fenêtres ou salons, ils confèrent l’atmosphère de Noël et même à la radio Justin Bieber nous raconte comment il se tient « sous le gui » et embrasse sa dulcinée. En effet, le baiser sous le gui est une véritable coutume dans de nombreux pays européens ainsi qu’en Amérique. Mais pourquoi s’embrasser sous un gui ? Pour répondre à cette question, revenons en arrière et examinons plus précisément le gui.

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Histoire du gui :

Comment le gui arrive-t-il sur l’arbre ?

Les ancêtres de notre gui actuel ont probablement existé il y a des millions d’années au Crétacé, lorsque les dinosaures batifolaient encore à la surface du globe. Jadis, ces plantes poussaient déjà différemment de leurs congénères, et « volaient » quasiment dans l’air entre les branches des arbres.
Le gui peut mener cette vie loin du sol uniquement parce qu’il se nourrit partiellement sur l’arbre : ses feuilles persistantes effectuent toutes seules la photosynthèse, mais il doit s’en remettre à l’arbre pour s’approvisionner en eau et nutriments, en ponctionnant les voies d’alimentation de l’arbre. Pour lutter contre cet hémiparasite, les arbres tentent de l’engloutir d’où un épaississement des branches.

Mais comment le gui est-il arrivé sur l’arbre ? À l’origine, il est probable qu’un petit marsupial velu ait permis la propagation du gui en transportant ses graines de branche en branche par ses excréments. Il y a 25 millions d’années environ, les oiseaux ont apporté leur contribution. Aujourd’hui, nos amis ailés participent très fortement à sa propagation. Car après avoir grignoté les baies du gui, ils conservent sur leur bec des résidus encore collants pour la plupart et les disséminent sur les autres branches. Par ailleurs, les oiseaux excrètent les graines ingérées sans les avoir digérées, favorisant ainsi leur propagation sur des kilomètres.  

De merveilleux pouvoirs magiques

Le gui sacré des Celtes et des Germains

Il est probable que l’une des raisons des mythes et usages autour de cette plante bizarre soit due à l’apparition remarquable du gui. Car pour les Germains, les Grecs et les Celtes, le gui était une sorte de signe divin, passerelle végétale entre le ciel divin et la terre. Ainsi le naturaliste romain, Pline l’Ancien, dans ses écrits sur les Celtes en 77 apr. J.-C. précise : « Rien n’est plus sacré pour les druides - c’est ainsi qu’ils appellent leurs magiciens - que le gui et l’arbre sur lequel il pousse, à condition qu’il s’agisse d’un chêne. […] Ils pensent véritablement que tout ce qui pousse sur ces arbres, est envoyé par le ciel et qu’il s’agit d’un signe de l’arbre élu par la divinité elle-même ». Selon les traditions, le gui ne pouvait être coupé avec une serpe d’or que le sixième jour suivant la pleine lune. « Asterix et Obelix » font également allusion à ces anciennes coutumes : Panoramix coupe avec une serpe d’or le gui d’un chêne pour confectionner la potion magique rendant les Gaulois invincibles, leur permettant de se défendre contre la légion romaine. Et grâce aux pouvoirs magiques du gui, les Gaulois remportent la bataille contre la légion bien supérieure en nombre.

Contre les démons et les sorcières

Le gui comme plante protectrice au Moyen Âge

Le gui trouva aussi un fort écho au Moyen Âge. Il était utilisé comme plante protectrice contre les esprits malins, les démons et les sorcières. Il fut ainsi porté en amulette autour du cou, fixé à la charpente du toit ou aux entrées d’étables et portes d’entrée - comme nous le faisons encore actuellement à Noël et au Nouvel An. Pourtant même si la croyance en la mauvaise sorcière s’est évaporée, le gui joue toujours son rôle de porte-bonheur en amour, signification remontant peut-être à la mythologie nordique.

Un baiser de la déesse de l’amour

Le gui comme signe d’amour

Dans la mythologie nordique, le gui joue un rôle important et tragique, qui marque le début de la chute du royaume divin Asgard. Commençons par le début : Ayant rêvé du trépas de son fils Baldr, le dieu du soleil, la déesse Frigg est tourmentée. Elle se met en chemin et arrache la promesse de tous - élément, animaux, plantes - de laisser son fils sain et sauf, à l’exception du gui tout en haut de la couronne d’un arbre auquel elle ne rend pas visite. Alors que les autres dieux bombardent par jeu Baldr avec les objets les plus divers, et s’amusent de ce qu’il soit toujours indemne, le mauvais dieu Loki saisit l’occasion : il donne à Höd, le frère aveugle de Baldr, une flèche en bois de gui, qui sans le vouloir tue son frère. Les larmes versées par Frigg à la mort de son fils se métamorphosent en baies blanches, celles du gui. Après la chute de l’Ancien Monde, donnant naissance à un nouveau, Baldr doit pouvoir revenir du royaume des morts. L’on raconte également que Frigg aurait été la seule à pouvoir aller chercher son fils et que sa joie était telle qu’elle embrassait tous ceux se tenant sous l’arbre portant le gui - par témoignage d’amour et en signe qu’il ne leur serait fait aucun mal.

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Coutume de Noël

Pourquoi s’embrasse-t-on sous le gui ?

En définitive, on ne peut guère affirmer avec précision d’où vient cette coutume. Les différents mythes et légendes ont probablement joué aussi un rôle dans son développement. Mais le baiser de Noël gagna particulièrement en importance sous l’époque victorienne, alors que la rigidité de l’étiquette empêchait les jeunes couples de se rapprocher. Pour nombre d’entre eux, le gui constituait une bonne occasion de mieux se connaître, sans être pour autant blâmés par la société. Il s’avérait donc judicieux - en particulier en Angleterre - de suspendre du gui avec le plus possible de baies. Car selon la couture, il fallait cueillir une baie après chaque baiser, et cesser les embrassades lorsqu’il n’y en avait plus. Aujourd’hui encore de nombreux pays perpétuent la tradition de s’embrasser à Noël ou au Nouvel An sous du gui. Par exemple en Scandinavie, le baiser sous le gui est censé offrir l’amour éternel aux amoureux - tout au moins si cette coutume est respectée à Noël, la fête de l’amour.

Autres traditions hivernales autour du gui

Il existe bien d’autres traditions autour du gui et de l’amour, en plus du baiser. Ainsi une brindille de gui déposée sous l’oreiller durant la nuit de la St Sylvestre doit permettre à la jeune fille endormie de rêver de son futur époux. En France, on embrasse sa famille et ses ami(e)s si l’on se rencontre sous un rameau de gui. Et dans les anciens rituels du mariage, le gui joue toujours un rôle important en tant que symbole de fécondité.

Sur quels arbres pousse le gui ?

Si nous avons à présent aiguisé votre curiosité ou que vous souhaitiez tout simplement utiliser les rameaux de gui persistants à des fins décoratives, regardez dans votre jardin ou dans les environs si vous n’en trouvez pas. Ainsi le gui des feuillus, une sous-espèce du gui blanc (Viscum album), affectionne les feuillus tels que le bouleau, le tilleul, l’érable ou le pommier. Lorsque les feuillus se délestent progressivement à l’automne de leur parure, difficile de ne pas voir le gui : en petits nids ronds, il nous contemple, drapé dans sa robe persistante, du haut de la couronne des arbres. Il existe encore deux sous-espèces du gui blanc : le gui du sapin et le gui d’Autriche, dont on doit le nom - tout comme le gui des feuillus - à sa plante hôte.

Le chêne, ayant joué un rôle particulièrement important pour les Celtes et les Germains, était par ailleurs très rarement attaqué par le gui blanc, mais plutôt par le gui jaune (Loranthus europaeus). Car cet hémiparasite caduescent a une prédilection pour les chênes qu’ils soient pédonculés, rouges ou rouvres. Le gui jaune fait toutefois partie d’une autre famille que le gui blanc, à savoir les Loranthacées et non celle des Santalacées. De plus, le gui jaune perd ses feuilles en hiver.

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Couper le gui - à respecter impérativement !

Il faut toutefois tenir compte du fait qu’il est interdit de prélever du gui en pleine nature sans autorisation. Il n’est certes pas nécessaire de déléguer cette tâche aux druides armés de leur serpe d’or, mais la taille est soumise à autorisation pour des raisons de protection des arbres. Car nombreux sont ceux ayant scié des branches entières et fortement endommagé les arbres. Le mieux est de s’adresser simplement aux autorités locales de protection de la nature. Il est aussi possible d’acheter du gui sur les marchés de Noël ou les marchés hebdomadaires.

Le gui comme hémiparasite dans votre jardin

Les uns l’adorent, les autres le détestent. Car même si le gui peut servir à des fins de décoration en hiver, il peut causer de réels problèmes au jardin. Ces hémiparasites persistants peuvent en effet prendre le dessus et dégrader à la longue les arbres. Il est préférable de les éclaircir régulièrement ou de les supprimer totalement. Si vous n’avez pas encore de gui dans votre jardin, mais que vous souhaitiez en acclimater chez vous, il suffit de prélever quelques baies bien mûres et de les introduire dans les sillons de l’écorce du futur hôte. Regardez simplement si au printemps suivant, vous voyez de petites feuilles qui témoigneront du succès de la colonisation ! Quelques années peuvent néanmoins s’avérer toutefois nécessaires pour que les longs rameaux forment de jolies baies blanches.

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